À l’automne 2022, l’Université de Lille a confié à la Fondation nationale pour l’enseignement de la gestion des entreprises (FNEGE) la réalisation d’une étude de son impact territorial. 

Cette étude a donné lieu à la mise en exergue d’un certain nombre d’indicateurs qui positionnent l’Université de Lille comme un acteur incontournable du territoire.

Bertrand Décaudin* vous en présente les principales conclusions.

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Comment avez-vous procédé ?

Nous avons cherché à mesurer notre impact en prenant en compte 7 dimensions d’impact : économique, éducatif, sur le développement des entreprises, sur la production intellectuelle, sur l’écosystème régional, sociétal et sur l’image de la région.

Sur le plan économique et sur l’écosystème régional, l’Université de Lille est un acteur des écosystèmes du territoire par les multiples partenariats (sportifs, culturels, sociaux, économiques…) qu’elle noue, au profit de ses étudiant.es et de ses personnels. 65 accords de collaboration avec les collectivités, 6500 professionnels et intervenants externes qui s’impliquent dans les activités pédagogiques, le développement de chaires et de coopérations pour accompagner les transitions des acteurs du territoire, sont autant d’exemples de la dynamique engagée. 

Avec 80 000 étudiant.es, 9165 emplois directs, 9158 contrats vacataires, l’apport budgétaire de l’Université de Lille au territoire est estimé à 1 367 446 k€. 

On peut dire qu’1 € dépensé par l’Université de Lille génère en moyenne 2,04 € sur le territoire !

Sur le développement des entreprises, il s’avère que la contribution de l’Université de Lille en termes de ressources « stages + alternance » correspond à 6 800 équivalents temps-plein (ETP) pour une valeur de 179 millions d’euros. 

Cela nous permet de dire que l’Université de Lille contribue au sourcing d’emplois, de stages et d’alternants et qu’elle s’affirme comme une actrice clé du territoire avec des répercussions marquées en matière de création de richesse et d’emplois, mais aussi d’accompagnement et de transfert de compétences. C’est important à la fois pour nos étudiant·es, mais aussi pour les entreprises et collectivités qui peuvent s’inscrire dans une relation « gagnant/gagnant ».

Et par sa recherche ?

Avec 64 unités de recherche, l’Université de Lille est un important producteur scientifique. Au travers de dispositifs innovants mais aussi de colloques, chaires, publications et actions d’ouverture de la science à la société, l’Université de Lille, labellisée Sciences avec et pour la société (label SAPS) est un acteur de l’acquisition et de la diffusion des connaissances, avec un impact majeur sur la production intellectuelle. En témoignent les nombreux événements à destination du grand public et des publics scolaires comme le festival des sciences ou encore le partenariat avec la chaine télévisée esprit sorcier TV. 

L’université compte 173 thèses cofinancées, 174 partenariats contractuels de recherche, 10 laboratoires communs avec les entreprises, 21 brevets déposés et 12 chaires d’entreprise.

Quel rôle de formateur pour une université publique ?

L’Université de Lille propose une offre de formation pluridisciplinaire accessible à toutes et tous. Près de 75 000 étudiant.es sont en formation initiale mais l’université développe son offre d’alternance et accueille les personnes désireuses de se réorienter ou de parfaire leurs compétences au travers de la formation continue en étant un partenaire active des entreprises et collectivités. 

Avec des taux d’insertion conséquents sur le marché de l’emploi (88 à 93% selon les filières), une attention portée à l’accompagnement des publics éloignés vers l’enseignement supérieur, 68% des étudiant.es issus de la région, la conclusion la plus marquante de l’impact éducatif de l’Université de Lille réside dans son rôle assumé d’ascenseur social de premier plan.

Quel est l’impact sociétal de l’université ?

Il se matérialise via 2 axes. D’abord par notre politique de lutte contre les inégalités et les discriminations de toutes sortes. 400 000 euros sont alloués au fonds de solidarité et de développement des initiatives étudiantes (FSDIE). Un million d’euros a été consacré en 2022 à un plan de solidarité étudiante (alimentation, hygiène, équipement numérique…). 

L’université mène également une politique en faveur de la parité femme-homme, contre les violences sexuelles et sexistes (VSS) et prise en compte du handicap et de l’exil.

Ensuite parce que l’université forme un nombre important d’étudiant·es et de personnels à la transition vers une économie responsable et un développement durable, respectueux de l’environnement. Cela se traduit par le développement soutenu de formations intégrant des thématiques de développement durable (DD) ou de responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Cinq masters sont ainsi orientés RSE, tandis que 66 parcours intègrent RSE ou DD dans des modules. 

À la rentrée 2023, un module de formation au développement durable sera rendu obligatoire dans les maquettes pédagogiques de 1re année. L’université est dotée d’une chaire sur l’économie circulaire, tandis que 123 contrats doctoraux CIFRE intègrent une problématique RSE ou DD.

Quelle est l’influence sur le rayonnement du territoire ?

Bien évidemment ces différents impacts rejaillissent aussi sur l’image de l’Université de Lille et son rayonnement, avec 500 partenariats à l’international, et un réseau professionnel qui compte plus de 50 000 membres, Lilagora. 

L‘Université de Lille, à travers son nom, fait bénéficier la métropole de sa notoriété et de son rayonnement. Sa taille, la diversité de ses facultés, écoles et instituts, sa multidisciplinarité sont autant d’atouts pour l’attractivité du territoire régional, positionnant Lille comme une ville universitaire de premier plan. La visibilité internationale de sa recherche et le déploiement de nouveaux partenariats est un facteur d’attractivité potentiellement créateur d’une dynamique vertueuse.

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